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Le blog des solognots
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28 août 2006

L'hyper-émotivité

Qu’est-ce que l’Hypersensibilité ?

 

On l’appelle aussi hyperémotivité ou hyper susceptibilité. C’est une forme de sensibilité accrue et qui amène les personnes à avoir des réactions disproportionnées . Nous avons un petit garçon dans ce cas et nous avons été très désarmés face à ces colères sans aucun fondement apparent. Nous avons mis beaucoup trop de temps à mettre un nom sur ce comportement, à ne plus nous culpabiliser de ne pas savoir s’occuper de lui, trop longtemps sans aide ni soutien pour lui ou pour nous. Nous avons appris à communiquer en tâtonnant, de nombreuses erreurs ont été faites mais nous y sommes arrivés. Nous n’avons pas de méthode miracle face à un enfant qui se braque et fait des colères destructrices au moindre accroc, mais nous pouvons donner un semblant d’explication et montrer que de tels comportements existent et ne proviennent pas forcément d’une mauvaise éducation de la part des parents ou d’un mauvais fond de l’enfant.

Ce dossier a été monté grâce à ceux déjà constitués par l’émission « Ca se discute » sur le site http://www.casediscute.com , sur le site http://www.cnrs.fr/cw/fr/pres/compress/neuro/troubles.html , sur le site http://www.phobies-zéro.qc.ca/voletinfo/caractéristiques.html et sur le site http://psychodoc.free.fr/tp9.htm

DEFINITIONS :

Emotion

Trouble subit, agitation passagère provoquée par un sentiment vif de surprise, de peur, de joie, de peine….

Emotivité

Disposition à ressentir des émotions

Sensibilité

Aptitude à s’émouvoir, à éprouver de la compassion, de la tendresse, un sentiment esthétique.

Hyperémotivité

Disposition à réagir de façon excessive aux évènements dans le domaine émotionnel.

 

L’Hyperémotivité

Une personne hyperémotive ressent avec beaucoup d’intensité chaque changement de situation. La moindre excitation provoque chez elle des réactions émotives (joie, colère, tristesse) et corporelles (coliques, rougeur, transpiration abondante…). Ces réactions sont hors normes en proportion avec l’événement. Cet état paraît bel et bien lié à la constitution. Mais il n’est pas exclusivement d’origine génétique. Il peut apparaître, lorsque le terrain le permet, suite à un choc affectif important.

(source : Georges-Henri Arenstein, psychologue. Site Internet )

 

AVIS D’UN SPECIALISTE

 

Frédéric Kochman est pédopsychiatre au CHU de Lille. Il est un spécialiste en France de l’étude des émotions sur les enfants. Il travaille avec le centre mondial de l’humeur en Californie. Voici un extrait de son intervention dans « Ca se discute ».

 

Qu’est-ce qu’une émotion ?

Pour moi, une émotion, c’est la façon de gérer un événement au plus profond de sa personnalité. On pense en général que ce sont les évènements qui provoquent nos émotions mais c’est une idée fausse. Un même événement peut être perçu de manière très différente en fonction de notre façon très singulière de gérer nos émotions.

Sommes-nous tous égaux face à nos émotions ?

Nous ne naissons pas avec la même émotivité et c’est une découverte très récente. Une expérience a été réalisée sur deux souris de 1 jour. On les a soumises au même stress : les retirer brutalement de leur mère. On a mesuré leur taux d’adrénaline, l’une avait 2 , l’autre 10. depuis 4 ans , je travaille avec une équipe de psychiatres et de neurologues du Centre mondial de l’humeur à

La Joya

en Californie tenu par le professeur Akistal. Ce scientifique est à l’origine des découvertes génétiques sur la gestion des émotions. Il a prouvé qu’il existe des gènes qui rendent hypersensibles. On a des études qui seront publiées cette année pour repérer qu’on peut repérer très tôt l’hyperémotivité d’un nourrisson. Des tests ont été effectués sur des bébés de 1 jour. Pour évaluer leur émotivité, on leur a mis une tétine équipée de capteurs. On leur a montré 5 photos de maman , dont la leur. Quand la photo de leur maman leur est présentée, ils tètent plus. Les bébés hyperémotifs tètent beaucoup plus que les autres. D’autres expériences ont été réalisées sur des nourrissons de 9 mois. On leur donne leur jouet et on leur retire brutalement. Beaucoup vont réagir en hurlant, la plupart vont passer à autre chose, et les hypersensibles vont pousser des hurlements pendant plus de 10 minutes. Nous nous sommes rendus compte de l’importance des émotions dans le cadre des traitements d’enfants dépressifs. Je leur trouvais des points communs, ils étaient tous hypersensibles.

Qu’est ce qui caractérise un hyperémotif ?

Les hyperémotifs sont des trous noirs d’amour. Ils ont besoin d’attirer tout l’amour qu’ils peuvent , ils accaparent, ils monopolisent et ce besoin est insupportable pour l’entourage. L’hyperémotif vit dans le paradoxe. D’un côté il a besoin d’être terriblement aimé mais il arrive à l’opposé de ce qu’il veut car il finit par être rejeté. Ce point est alarmant car il risque le rejet social, l’échec scolaire ou professionnel. Pourtant ce sont des gens généralement plus intelligents, très curieux ; ils développent leur cerveau beaucoup plus vite que les autres. On sait aujourd’hui que l’hyperémotivité se traduit par un tempérament explosif. C’est une personne calme qui tout à coup explose. Il développe 5 fois plus d’adrénaline que les autres. Il passe sa vie à surfer sur une mer déchaînée avec des creux de

10 mètres

alors que les autres sont sur des mers très calmes.

Cela ressemble à l’hyperactivité. Y a t’il des similitudes ?

Un hyperactif est en état d’excitation du matin au soir, c’est une flèche dans la maison alors que l’hyperémotif explose en fonction d’une émotion et d’un événement qu’il ne sait pas gérer. Il peut être très calme et d’un coup exploser, c’est réactionnel à un trop plein d’émotion. Contrairement à l’hyperactivité, l’hyperémotif n’est pas « malade », il a un tempérament « différent ».

Existe-t-il plusieurs formes d’hyperémotivité ?

Génétiquement, on trouve deux formes d’hyperémotivité : la forme intériorisée et la forme extériorisée.

La forme intériorisée :

Ces sont les hyperémotifs qui intériorisent toutes leurs émotions. On peut croire que ce sont des gens fragiles ou très durs car ils n’expriment rien. Dans certains cas, ces personnes peuvent passer par des somatisations : mal au ventre, malaise vagal, syncope…

La forme extériorisée :

Les émotions sortent dans tous les sens. Crise de colère et violence regrettées 3 secondes après, la personne n’arrive pas à se contrôler (le cas de notre garçon).

Peut-on réussir à gérer son hyperémotivité ?

On peut apprendre à désamorcer une émotion négative car c’est elle qui détruit la personnalité. Beaucoup d’artistes, de sportifs ont appris à gérer leur émotivité pour faire des choses géniales. C’est grâce à elle qu’ils parviennent à faire de telles performances. Pour apprendre à gérer ses émotions, ça passe déjà par l’acceptation de son tempérament instable. Quand on sait pourquoi on réagit de manière démesurée, il faut apprendre à mieux amortir les émotions négatives. Revenir dans le passé, dénouer les nœuds peut-être utile. L’événement n’est pas important, ce sont les émotions que l’on a mises autour. Il faut changer les émotions et non les événements.

Peut-on devenir hyperémotif ?

On peut le devenir suite à un traumatisme. C’est le stress post-traumatique. Une porte claque, la personne fait un bond d’un mètre. C’est une forme « acquise » d’hyperémotivité (quoique notre garçon sursautait au moindre bruit dès la maternité).

Quel type de thérapie pratiquez-vous avec les enfants hyperémotifs ?

Je pratique ce que l’on appelle des « re-médiations cognitives ». Je réunis plusieurs enfants hyperémotifs. Je les place dans une situation qui va activer leurs émotions. J’analyse leur comportement. Ensuite on en parle et j’essaye de les aider à trouver eux-mêmes des solutions. Je leur donne des astuces pour essayer de se maîtriser, notamment par la relaxation. A la fin seulement, les mamans nous rejoignent et ensemble, nous essayons de mieux comprendre la mécanique des ces crises. Je donne aussi des conseils aux parents qui sont souvent totalement épuisés et désabusés. En cas de crise émotionnelle, il ne faut surtout pas crier ou surenchérir . L’enfant pendant ce pic ne se maîtrise plus. Avec le temps, l’enfant prend conscience de son émotivité et apprend à la gérer. Bien canalisés, cela donne de petits génies car ils utilisent leur hyperémotivité pour construire.

La vie d’un hyperémotif est beaucoup plus riche car il perçoit ce que les autres ne voient pas. Il faut simplement du temps pour s’accepter.

 

ETES-VOUS HYPEREMOTIF ?

 

Voici deux liens vers des sites, parlant de cet état et donnant des clefs pour comprendre ce que ressent un émotif et pour savoir si on en fait partie. Il faut garder en mémoire que c’est un état et pas une tare ou une maladie, comme il est dit plus haut. Ce savoir hyperémotif ou reconnaître des signes d’hyperémotivité chez son enfant peut aider beaucoup. Cela m’a beaucoup aidé à le comprendre et à entreprendre des recherches de trucs et astuces pour établir une communication et lui apprendre à gérer ses émotions. Cela va mieux aujourd’hui, certainement parce que je ne me culpabilise plus, et surtout, je ne rejette ni ne culpabilise mon enfant. Il me semble plus heureux et serein, sur de notre amour et de notre soutien et ce résultat est déjà une victoire.

Vous pouvez consulter les pages sur :

 

http://psychodoc.free.fr/tp9.htm

 

BIBLIOGRAPHIE
  • La force des émotions

De François Lelord et Christophe André aux Editions Odile Jacob.

  • L’intelligence émotionnelle

De Daniel Goleman aux Editions J’ai Lu

  • Au cœur des émotions de l’enfant

D’Isabelle Filliozat aux Editions Marabout

  • Ces gens qui ont peur d’avoir peur

De Elaine N Aron au Editions Le Jour Editeur

  • L’ABC des émotions

De Claude Steiner aux Editions Interéditions

  • Les passions ordinaires :      anthropologie des émotions

De David le Breton aux Editions Armand Colin.

 

 

 

 

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Commentaires
G
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V
Bonjour moi j'ai 12 ans et je suis hyperémotive et semsible . Le matin pour aller au collège mon père m'accompagne car je suis très renfermer dés que j'arrive devant la foule mes mains deviennent moite parce que j'ai peur et car je ne vois pas le monde comme les autres d'ailleurs je vois une psychologue tout les jeudi . J'ai vu aussi un ostéopathe et à débloquer toute mes articulation (car j'étais un peu bloqué au niveau du cou à cause et des jambes à cause du stress ) normalement à la rentré j'aurais un rendez chez une orthophoniste pour arriver à trouver mes mots et à vaincre ma peur pour parler en public . Je suis très calme hyper timide,j'ai surtout une grande imagination pour mon âge qui pourrait me faire trébucher . Je n'aime pas vraiment les gens,humains je préfère me renfermer derrière ma console de jeu où me mettre à l'écart des autres dans ma bulle . Où sur mon cheval au ranch ou je fais de l'équitation . Mais au fond de moi j'ai toujours de la tristesse même si je garde mon sourire du coup je cache ma personnalité au gens et personne ne me comprend vraiment . J'aimerais des conseils de vôtre par. Merci .
S
Bonjour et merci pour toutes ces informations. Je me savais hypersensible mais je pense que je suis hyper émotive, malheureusement plus dans la colère. Bon le premier pas c'est d'en prendre conscience et ensuite de travailler sur soi. Mon premier enfant semble également très sensible alors au travail. Merci.
J
Bonjour, j'ai été confronté à des propos qui m'ont touché. Bref, j'ai écouté, répondu calmement mais c'était trop fort émotionnellement alors j'ai pleuré. J'aimerai combattre ces pleurs mais rien à faire... Il me faut du temps pour oublier l'action car à chaque fois les larmes reviennent. Je pense être hyperémotive mais je suis rarement en colère. Cela est arrivé deux à trois fois en 22 ans d'âge adulte !<br /> Des conseils ? Merci.
H
Bonjour à tous. On vient d'apprendre que notre fille est hyperémotif. Elle pleure dès que qq chose la tracasse. Elle se renferme sur les autres. La rentrée des classes c'est bien passée et des le deuxième jour, elle a commencé a pleuré. Ma fille, Maïna de 5 ans et demi, vient de rentrée en grande section à la maternelle. Les 2 classes précédentes, tout c'était bien passé mais la cette année, cela fait 15 jours qu'elle pleure. Surtout le matin et surtout si elle a sport. Maïna est un bébé avec un accouchement difficile, 1 semaine après terme et déclanchement. Beaucoup souffert toutes les 2. Je l'ai allaité mais elle n'arrivé pas à prendre le sein donc arret brutal 3 semaines après. Elle a toujours été très maman, pourtant mon mari sans est beaucoup occupé. Elle est très inquiette dès qu'il se passe qq chose. Beaucoup de question. Elle est timide. Dés la 1 er rentrée à la maternelle, elle s'est mise à manger ses ongles, elle n'avait que 3 ans et demi. Pouvez vous me guidez? J'espère que vous allez pouvoir m'aider car je ne c plus quoi faire. Merci d'avance. Héléne
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